La solidarité

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20 décembre : Journée internationale de la solidarité humaine

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« L’idée de solidarité humaine à l’échelle mondiale peut changer le monde, la solidarité, ce n’est pas seulement de la compassion. C’est un sentiment d’unité et de responsabilité commune. Nous devons en faire la base de l’ordre mondial contemporain…
Nos rêves peuvent changer la face du monde mais ils doivent être accompagnés d’actions ».
Discours de Lech Walesa (10 novembre 2005) lors de la cérémonie de lancement de la première Journée internationale de la solidarité humaine, qui sera célébrée le 20 décembre de chaque année.

Définition : Qu’entend-t-on par solidarité ?

Solidarité vient du latin “solidus”, entier, consistant. C’est le lien unissant entre eux les débiteurs d’une obligation juridique. Cette acception est d’ailleurs toujours celle du droit civil français (article 1200 et suivants du code civil). Lorsque la solidarité est prononcée, notamment pour des créances, chacun des membres du groupe est engagé, en termes de dette et de responsabilité, pour la totalité. La dette ne peut alors être divisée et répartie entre les individus.
La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d’un groupe de personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. Ainsi les problèmes rencontrés par l’un ou plusieurs de ses membres concernent l’ensemble du groupe. La solidarité conduit l’homme à se comporter comme s’il était directement confronté au problème des autres, sans quoi, c’est l’avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis.

La solidarité humaine est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de tous les hommes les uns aux autres. C’est une démarche humaniste qui fait prendre conscience que tous les hommes appartiennent à la même communauté d’intérêt.

La solidarité doit être distinguée de l’altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple engagement moral, sans qu’il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération où chacun travaille dans un esprit d’intérêt général pour l’ensemble.

Exemple d’organisations basées sur la valeur positive de solidarité :
• les syndicats
• les organisations non gouvernementales (ONG),
• les mutuelles de santé ou d’assurance,
• de nombreuses associations,
• les partis politiques,

Un peu d’histoire

La Journée mondiale de la solidarité et du refus de la misère trouve son origine dans un rassemblement de familles en grande pauvreté dans un camp de sans logis dans la région parisienne. Le père Joseph Wresinski, homme lui-même issu du monde de la misère, rejoint ces familles et fait la promesse de les faire monter sur les marches de tous les lieux où se décide l’avenir des hommes (l’Élysée, le Vatican et les Nations Unies). Il veut par là assurer à ces familles une reconnaissance et une existence dans la conscience de l’humanité. Il fonde avec elles en 1957 une association qui deviendra plus tard le Mouvement ATD Quart Monde.

Le 17 octobre 1987, à son appel, 100 000 défenseurs des Droits de l’Homme se rassemblent sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l’ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler l’humanité à s’unir pour faire respecter les Droits de l’Homme. Une dalle, proclamant ce message, est inaugurée à cette occasion sur le Parvis des Droits de l’Homme et des Libertés, là où fut signée, en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Les 100 000 personnes alors présentes sont des citoyens de toutes origines, de tous milieux, et de toutes croyances. Certains représentent de hautes autorités publiques, internationales, nationales ou locales. D’autres sont des personnes et des familles vivant elles-mêmes dans la grande pauvreté et y résistant quotidiennement.

Depuis cette date, le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et tous ceux qui refusent la misère et l’exclusion se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour que la dignité et la liberté de tous soient respectées : ainsi est née l’idée de la Journée Mondiale du Refus de la Misère.

Le 17 octobre 1992, Monsieur Javier Pérez de Cuéllar, ancien Secrétaire général de l’ONU, au nom d’un groupe de personnalités internationales rassemblées dans le Comité pour la Journée Mondiale du Refus de la Misère, lance un appel pour la reconnaissance du 17 octobre. Quelques jours plus tard, le 17 octobre est proclamé par l’Assemblée générale des Nations Unies « Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté ». Depuis, les initiatives pour célébrer cette journée n’ont cessé de se multiplier.

L’année 1996 a été officiellement désignée par les Nations Unies “Année internationale pour l’élimination de la pauvreté”. Cette année a été une étape importante dans la longue marche des familles très pauvres pour être accueillies comme partenaires dans les lieux où les hommes réfléchissent et décident de leur avenir.

La journée mondiale de la solidarité

Après le 11 septembre 2001, l’idée d’une journée mondiale des premiers secours a vu le jour :

Le samedi 13 septembre, une centaine de Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge des cinq continents ont célébré la première Journée mondiale des premiers secours sous le thème “Premiers secours – Un geste d’humanité qui fait la différence”. Les diverses manifestations organisées pour la circonstance visaient à montrer comment de simples gestes de secourisme peuvent contribuer à sauver des vies et à rendre nos communautés à la fois plus sûres et plus humaines.
Chacune des 179 sociétés nationales membres de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est engagée dans des programmes de premiers secours. Ensemble, elles forment un réseau mondial fort d’environ 100 millions de membres et volontaires.

Les premiers secours sont une marque de solidarité et la solidarité va bien au-delà des seuls bons sentiments, note Markku Niskala, secrétaire général par intérim de la Fédération internationale. La solidarité sauve des vies, non pas uniquement dans les situations de catastrophe, mais aussi au quotidien, sur les lieux de travail, sur les routes, sur les plages, à la maison. La solidarité est un état d’esprit grâce auquel les gens se protègent et s’entraident en dehors de toute considération de race, de religion ou d’ethnie. La solidarité est une manifestation concrète de compassion et, dans certains cas, elle fait la différence entre la vie et la mort.

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