Le ministre de l’Education détaille le retour à la semaine de 4 jours
La plupart des grandes villes devraient conserver le système actuel, avec cinq jours d’école par semaine dans le primaire.
Revenir à la semaine de quatre jours ou conserver le système actuel ? Les communes vont avoir la possibilité de changer l’organisation actuelle du temps scolaire, confirme ce mardi le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, interrogé sur Europe 1. Les modifications éventuelles auront lieu à partir de la rentrée 2018, même si «quelques premières expérimentations» pourront être menées dès la rentrée prochaine. La rentrée 2017 est en effet sur les rails depuis plusieurs mois et elle ne peut être modifiée qu’à la marge.
«S’il y a un consensus entre les conseils d’école et les communes, ils font une proposition, et l’inspecteur d’académie, donc le représentant de l’Éducation nationale, donne, ou pas, son feu vert», a expliqué le ministre. Les communes n’ont donc pas toute liberté pour imposer leur choix, a-t-il souligné. «Le but n’est pas de revenir sur ce dossier-là. Il est de dire que des gens sont aujourd’hui insatisfaits, localement (…) et j’espère que c’est une minorité», déclare Jean-Michel Blanquer, qui ouvre donc «la possibilité, surtout pour la rentrée 2018, d’avoir le choix entre différentes formules».
Le maire (LR) de Nice (Alpes-Maritimes), Christian Estrosi, a déjà annoncé un retour à la semaine de quatre jours dans les écoles de sa ville pour la rentrée 2017. Mais «Paris, Marseille et Lyon, et la plupart des grandes villes de France vont garder la même organisation», assure le ministre de l’Éducation. Réforme majeure et controversée du quinquennat de François Hollande, l’aménagement des rythmes, avec classe le mercredi matin, devait favoriser les apprentissages en allégeant les journées et en profitant de la meilleure concentration des enfants le matin.
Jean-Michel Blanquer est également revenu sur un autre sujet, celui des devoirs faits au collège. Il a indiqué que les professeurs seraient mobilisés, en heures supplémentaires, ainsi que les assistants d’éducation (autrefois appelés surveillants) et des volontaires du service civique. Il s’agira d’«un éventail d’intervenants». Le but est de mettre en place ce dispositif dans «le maximum de collèges» pour la rentrée 2017.
Ce dispositif vise à ce que les collégiens fassent leurs devoirs au sein de l’établissement, avant de rentrer chez eux, et non à la maison, de façon à créer «une forme de tranquillité en famille sur ces sujets, d’amenuiser les inégalités qui peuvent exister entre les familles», a-t-il déjà expliqué fin mai devant la Peep, une des deux grandes fédérations de parents d’élèves.